On ne discute pas avec des brutes et des truands ! Ceux qui nous gouvernent nous spolient quotidiennement avec l’arrogance des parvenus : ils pillent notre Sécurité Sociale, la vieille dame de 80 ans cette année, créée en octobre 1945 alors même que la France était en ruine. Ils détruisent méthodiquement nos services publics, nos droits collectifs, nos libertés.

Ils expliquent qu’il n’y pas plus de pognon en France en omettant de parler des records de profits et de dividendes pour les grosses fortunes et les actionnaires. Ils stigmatisent les privés d’emploi, les retraités, les fonctionnaires, les travailleurs immigrés. Diviser, disloquer, détruire est leur programme au quotidien tout en versant ensuite des larmes de crocodiles quand les drames sociaux explosent ou quand un « fait divers » révèle la profonde souffrance qui s’installe dans le pays et le nombre croissant de personnes, dont de nombreux jeunes, qui vont mal.

Faire ce constat est indispensable mais n’est pas suffisant. Dénoncer, protester, faire des communiqués ou des motions ne suffira pas à bloquer la terrible régression sociale, environnementale et démocratique que nous subissons et qui nous amène droit dans les tentacules du fascisme, de l’obscurantisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie.

Qu’attendons-nous pour réagir collectivement ? Sortir du conclave de Bayrou sur les retraites, vaste opération d’enfumage, était un préalable mais si ce n’est pas pour offrir une perspective de résistance et de riposte sur le terrain social, cela constitue au mieux une opération de communication et au pire une manœuvre de diversion pour masquer impuissance ou absence de volonté.

Plus que jamais, il faut agir par la grève généralisée et illimitée, l’action déterminée pour reprendre enfin notre destin en main, comme l’ont fait les travailleuses et travailleurs en 1936 pour arracher les congés payés. On pourra ainsi, dans le brouillard politique et syndical actuel, retrouver un coin de ciel bleu porteur de nouveaux jours heureux.

Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la CGT Force-Ouvrière !

Rennes, le 23 juin 2025, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Édito à retrouver dans l'Interpro n°275 du mois de juin 2025