La résignation est un suicide quotidien dit-on et c’est vrai aussi pour le syndicalisme.

Vendredi 13 octobre, nous étions dans la rue pour réaffirmer haut et fort que nous ne tournions pas la page des retraites et que nous exigions encore et toujours l’abrogation de la loi Macron qui condamne tous les salariés du privé comme du public à 2 ans ferme.

Sans espérance excessive car cette journée de « mobilisation » décidée par l’intersyndicale nationale (la même qui nous a amenés dans le mur avec ses 14 journées saute-mouton) n’avait visiblement aucune autre ambition que le faux-semblant de l’unité qui ne fera pas illusion bien longtemps d’ailleurs.

Mais dans le département, nous avons pesé fort pour obtenir un communiqué intersyndical qui intègre cette revendication d’abrogation. Renier cette exigence revenait à insulter toutes les militantes et militants qui se sont battus pendant 5 mois, jour et nuit parfois, sur les piquets de grève et les points de blocage.

Jamais nous ne nous résignerons à l’insupportable. L’insupportable de la retraite des morts, l’insupportable de la misère qui se diffuse partout alors que des dizaines de milliards s’entassent dans les coffres des plus riches, l’insupportable du mépris des puissants de ce monde et de leurs subsidiaires politiques, l’insupportable des idées xénophobes, obscurantistes et de rejet qui prospèrent sur ce fumier austéritaire, à Arras comme ailleurs, l’insupportable de la guerre.

Sans se la jouer mais avec une détermination sans faille, à l’image de notre congrès du 15 septembre dernier, nous allons faire œuvre utile pour que vive le syndicalisme indépendant, le fédéralisme, la démocratie syndicale à la base qui ne supporte aucune tutelle et aucun formatage bureaucratique.

Bref, nous allons faire vivre la Force Ouvrière.

Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la cgt Force-Ouvrière !

Rennes, le 16 octobre 2023, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Edito à retrouver dans l'Interpro n°255 du mois d'octobre 2023