20 Février 2018
Il est des moments qui semblent bien longs comme un jour sans soleil. Il pleut des coups sur les salarié(e)s, les retraité(e)s, les privé(e)s d’emploi.
Code du Travail, formation professionnelle, assurance chômage, sécurité sociale, services publics et statuts. Et demain retraite par répartition. Tous les droits collectifs sont méthodiquement dépecés par les charognards qui font la pluie pour les "derniers de corvée" et le beau temps pour les "premiers de cordée".
On nous explique que c’est pour créer de l’emploi mais tous les jours des plans de licenciements déguisés ou non tombent. Et le premier "sinistre" entend supprimer 120 000 postes dans la Fonction Publique ! Dans un éditorial de FO hebdo du 7 février, Jean-Claude Mailly s’interroge : "quelle est la conception du gouvernement en matière de service public".
Il nous semble que les choses sont claires, tout autant qu'elles l’étaient pour le Code du Travail et les ordonnances scélérates de Macron-Pénicaud. Il s'agit de tout casser ce que nos anciens ont construit en matière de droits et d’intégrer certains "syndicalistes" dans ces basses besognes. Les directions de la CFDT et de l’UNSA sont déjà sur les rangs !
Dans ce climat morose, il nous appartient de faire naitre des éclaircies. Le mouvement de mobilisation exemplaire dans les EHPAD (maisons de retraite) et l’aide à domicile en est une et il est loin d'être terminé.
Jeudi 22 mars, tous les syndicats de la fonction publique (exceptées la CFDT et l’UNSA) appellent à la grève et à la mobilisation. L’UD FO Ille-et-Vilaine, dans la droite ligne de la journée du 10 octobre 2017, appellera à une mobilisation interprofessionnelle.
Hors de question de séparer agents de la Fonction Publique et salarié(e)s du privé. Les services publics sont l’affaire de tous, notre bien commun. Pas de République sans services publics ! Ce n’est pas une formule mais une réalité du quotidien et un combat majeur.
C'est tous ensemble qu'il va falloir y aller : salarié(e)s du privé comme du public, retraité(e)s, privé(e)s d’emploi et jeunesse. Cela ne se décrète pas mais cela se construit.
" À CETTE CONDITION,
DE BEAUX JOURS SONT POSSIBLES,
VIVE LA SOCIALE ! "
Rennes, le 19 février 2018, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°187 du mois de février 2018