La force décuplée des perdants
Trump qui revendique le prix Nobel de la paix, Poutine qui donne des leçons de démocratie à Zelensky, Le Pen qui se réfère au combat de Luther King... Nous vivons dans un monde du mensonge triomphant à l’image de celui des années trente au siècle dernier.
Il nous appartient de remettre les pendules à l’heure, d’inlassablement faire face aux menteurs, aux réactionnaires de tous poils, aux obscurantistes, aux faiseurs de guerre et de tragédies, de chasser « la nuit et le brouillard ».
Le « Kit de survie », pour nous syndicalistes de la Charte d’Amiens est constitué de nos principes fondamentaux : Indépendance qui ne signifie en rien indifférence au monde qui nous entoure, Fédéralisme, respect du mandat et détermination permanente à faire aboutir les revendications.
De ce point de vue, le Comité Confédéral National qui vient de se dérouler au siège de la confédération les 9 et 10 avril, nous laisse, une fois encore, sur notre faim.
On ne sent pas l’élan, la volonté de la direction confédérale, ni la capacité, au-delà des postures et des communiqués, de fédérer et d’organiser la riposte sociale face à la marche à la guerre et à l’austérité débridée qui va avec.
S’agitant dans le vide, comme un insecte sur le dos, aucune perspective crédible n’est construite. Sortir du « conclave » sur les retraites était un préalable mais ne constitue pas un aboutissement.
La seule issue, on le sait, aujourd’hui comme hier, réside dans la volonté de la base de reprendre les choses en main, de remettre l’organisation sur ses pieds avec la « force décuplée des perdants » face à « la faiblesse des toutpuissants » comme le chantait Alain Bashung.
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la CGT Force-Ouvrière !
Rennes, le 14 avril 2025, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général