27 Juin 2024
L’ignorance ou la mémoire courte dans le syndicalisme comme dans la vie peuvent amener à de lourdes erreurs. De celles dont on ne se relève pas.
Dans la situation très particulière que nous vivons, due à un pari politicien de Macron, nous nous devons de connaître et de rappeler notre histoire et nos fondamentaux.
Un fossé de sang nous sépare de ceux qui portent des idées réactionnaires, racistes et antisémites et nos anciens ont toujours su prendre leurs responsabilités face à eux, y compris les armes à la main.
Ainsi en février 1934, Léon Jouhaux, futur premier secrétaire général de la CGT-FO appelle à s’opposer dans la rue aux fascistes qui prospéraient sur les décombres sociaux de la crise économique de 1929.
En 1943, dans le Conseil National de la Résistance, nos anciens étaient face aux collabos et à Pétain qui avaient interdit les syndicats et le droit de grève, faut-il le rappeler.
Entre leur charte du Travail et notre Charte d’Amiens, nous avons choisi notre camp !
En avril 1961, face à la menace de coup d’État des factieux, la CGT-FO avec Robert Bothereau à sa tête s'était préparée aussi avec les autres forces syndicales à résister par tous les moyens à cette menace pour la République.
L’indépendance n’est pas l’indifférence et il faudrait d’ailleurs être particulièrement indigne et stupide pour avoir la moindre complaisance vis-à-vis de ceux qui veulent notre mort et qui ne se privent pas pour le dire dans leurs cercles. À ceux qui ont cassé ou cassent encore des syndicalistes en appoint aux forces patronales.
Mais dans la droite ligne de la Charte d’Amiens justement, nous nous opposons à ces ennemis de classe sur notre terrain, le terrain social, sur la base de nos revendications. Nous avons la mémoire ouvrière longue et nous savons que c’est sur le fumier de la régression sociale, du mépris de classe que prospère le fascisme affiché ou déguisé. Nous n’oublions ni les réformes scélérates de Macron sur les retraites, l’assurance chômage, les services publics, ni celles de François Hollande sur la loi-Travail !
Oui décidément, nous avons la mémoire ouvrière dans la peau, celle qui nous permet de résister, revendiquer et demain reconquérir de nouveaux jours heureux.
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la CGT Force-Ouvrière !
Rennes, le 24 juin 2024, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°263 du mois de juin 2024