29 Mai 2024
POUR NE PAS SE RÉSIGNER SEUL" disait Léon Jouhaux et il savait de quoi il parlait.
C’est ce que font nos camarades de la plateforme logistique du groupe Casino à Gaël à l’ouest de notre département.
Ils ont décidé collectivement, avec le soutien total de l’Union Départementale, de résister encore et toujours face au mépris de leur direction qui a rayé le site (comme 3 autres en France) d’un trait de plume comptable.
Ces gens-là ne savent que compter les dividendes, les profits, le pognon et pour eux les 185 salariés de Gaël sur le carreau ne sont qu’une variable d’ajustement. C’est eux qui font les conneries avec des stratégies commerciales foireuses et ce sont les travailleurs et travailleuses qui paient au final les pots cassés !
Tellement facile pour eux dans ce monde d’injustice et de violence sociale. Il faut juste faire un peu de « com » pour faire mine de s’apitoyer sur « ces gens qui ne sont rien » comme le dirait leur ami Macron.
La situation n’est pas nouvelle hélas et dans ce cas-là, la colère fait trop souvent place à la résignation, terreau idéal pour les idées réactionnaires et fascisantes. Mais ce ne sont pas les travailleurs immigrés qui vont mettre à la porte les 185 salariés de Gaël, ce ne sont pas les travailleurs immigrés qui empochent des dizaines de milliards de profits chaque année, ce ne sont pas les travailleurs immigrés qui ferment les hôpitaux ou les écoles, ce ne sont pas les travailleurs immigrés qui fomentent ou attisent les guerres aux 4 coins du monde pour gagner des parts de marché ou faire diversion à la colère sociale en montant les populations les unes contre les autres.
Nos camarades nous montrent la voie, celle de la combativité et de la dignité. C’est une voie compliquée, rude, où l’on prend des coups de toutes parts, mais c’est la seule voie possible pour des syndicalistes qui méritent ce nom au regard de notre histoire.
Nous sommes et serons indéfectiblement à leurs côtés et pour nous le message aux confédérations, dont la nôtre, est clair : face aux agressions de la Macroneuse et du patronat, agissons, organisons la riposte interprofessionnelle jeux olympiques ou non, osons le combat pour le pain, la paix et la liberté !
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la CGT Force-Ouvrière !
Rennes, le 27 mai 2024, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°262 du mois de mai 2024