23 Novembre 2022
Les grands patrons, les actionnaires et les gouvernements qui les représentent semblent avoir un boulevard devant eux : en 2021, pour ce qui concerne notre pays, la rémunération des patrons des sociétés cotées en bourse a augmenté de 51 %. Le chiffre d’affaire des entreprises du CAC 40 a progressé de 38 % pour atteindre 156,7 milliards d’euros, dont 57 milliards versés aux actionnaires. Deux fois plus qu’en 2019 !
Par contre, dans la vraie vie, celle de millions de travailleurs, c’est l’impasse. Les prix explosent notamment concernant l’alimentaire, les factures s’envolent, les mauvais coups pleuvent concernant l’assurance chômage, la liquidation des services publics et prochainement la retraite.
Face à cette situation qui nous amène droit dans le mur socialement et démocratiquement, Il y a 2 attitudes possibles comme toujours dans l’histoire ouvrière.
L’attentisme et l’inaction, en attendant des jours meilleurs. Si cela fonctionnait depuis le temps cela se saurait…
La lucidité, l’indépendance et la combativité pour tracer notre propre route au service exclusif des intérêts matériels et moraux des travailleurs.
C’est dans ce cadre que notre UD s’est emparée des journées de mobilisation interprofessionnelle unitaire du 29 septembre, 18 octobre et 10 novembre, en toute conscience, faute de mieux puisqu’aucune perspective n’était proposée par notre propre confédération.
Trop facile de critiquer les journées saute-mouton si l’on ne propose rien par ailleurs, sinon des mots, pour construire le rapport de force.
Trop facile de renvoyer la responsabilité de la riposte sociale entreprise par entreprise, service par service. Est-ce boite par boite, administration par administration qu’on gagnera sur le smic, sur le point d’indice des fonctionnaires, sur le blocage des prix des produits essentiels, sur le maintien des services publics, sur le retrait de la contre-réforme de l’assurance chômage ou de la retraite ?
Dans une organisation comme FO, vu son histoire et ses principes fondateurs, on doit pouvoir se dire les choses franchement entre camarades.
Pour nous, il est grand temps que notre confédération prenne ses responsabilités en quittant tout d’abord les concertations bidons de Macron sur les retraites et en adressant ensuite dans l’unité syndicale la plus large possible un ultimatum au gouvernement comme l’a été en 2019 la date du 5 décembre.
Ainsi, ensemble, tous ensemble, nous tracerons notre route pour de nouveaux jours heureux.
"VIVE LA LUTTE, VIVE LA SOCIALE !
VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE !"
Rennes, le 21 novembre 2022, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°244 du mois de novembre 2022