Nous vivons une période de tous les dangers et dans ces moments-là, tout particulièrement, il faut savoir garder le cap du syndicalisme indépendant et ses fondamentaux.

La guerre aux portes de l’Europe est une abomination pour les populations. Les travailleurs ukrainiens, russes et du monde entier sont bien placés pour savoir que ce sont eux qui paieront l’addition au final comme c’est toujours le cas. Du sang, des larmes, la haine, la division et la misère qui se diffusent comme un poison.

Pour certains, par contre, c’est une formidable opportunité pour faire des profits gigantesques.

Comme le disait Paul Valéry, « la guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

C’est aussi une opportunité pour tous ceux qui au nom d’une pseudo unité nationale, voudraient faire taire les colères, les revendications et l’aspiration à la justice sociale.

Renoncer, subir, mettre les revendications sous le manteau ? Jamais !

C’est pour cela que nous étions en grève et dans la rue jeudi 17 mars dans la suite logique et cohérente du 9 décembre et du 27 janvier, exactement sur la même plateforme revendicative.

Personne ne fera taire nos revendications, bafouer nos mandats ni en externe, ni en interne.

De ce point de vue, le congrès confédéral de Rouen fin mai, revêt une importance cruciale pour l’avenir de FO. Il est hélas très clair que ceux qui au congrès de 2018 menaçaient de quitter FO, trouvant la ligne trop revendicative, trop indépendante veulent mettre aujourd’hui la main sur la maison. Les mêmes qui soutenaient en 2017 les ordonnances Macron dont on a pu mesurer l’extrême nocivité pour les travailleurs et les droits syndicaux.

« Résister, revendiquer, reconquérir » résumaient le congrès de Lille et même si l’on nous promet de rudes difficultés, nous ferons tout, absolument tout, dans la mesure de l’impossible pour que cela reste notre boussole.

"VIVE LA VIE, VIVE LA SOCIALE !
VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE !"

Rennes, le 21 mars 2022, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Edito à retrouver dans l'Interpro n°236 du mois de mars 2022