17 Mai 2021
Elle n’a pas qu’un visage la bête immonde. Elle se nourrit de la haine, de la division, de la confusion et de la peur. Elle peut même prendre parfois une apparence « sociale » pour mieux tromper.
Il n’est pas anodin que l’on s’attaque violemment à des syndicalistes CGT lors de la manifestation parisienne du 1er mai.
Il n’est pas anodin que les locaux de l’UD FO du Puy-de-Dôme soient vandalisés.
Il est encore moins anodin que des militaires, en retraite ou non, se sentent en capacité de publier deux tribunes où la menace de prendre les armes pour défendre « l’honneur et la patrie » contre les « hordes des banlieues » est à peine voilée.
Mêmes mots ou en tous cas même esprit qu’Adolphe Thiers et ses versaillais en mai 1871 préparant la semaine sanglante contre les communards, présentés comme de la « racaille des faubourgs ». À l’époque avoir des mains de « besogneux » amenait tout droit au peloton d’exécution.
Si l’on ajoute les textes liberticides du gouvernement dont la Loi Sécurité Globale où le fichage généralisé, le moins que l’on puisse dire est que le climat est malsain pour la démocratie.
Il s'agit ni plus ni moins pour les puissants de ce monde de faire taire le « cri du peuple », faire taire « les revendications », y compris par la violence d’État, si leurs intérêts essentiels sont menacés. Cela s’appelle la guerre de classe et les tenants du pouvoir le savent parfaitement !
Dans ce cadre, notre responsabilité de syndicaliste est immense : opposer l’unité, la clarté, la combativité, l’indépendance aux versaillais d'aujourd’hui.
Nous n’avons pas d’autre choix, nous qui avons « comme base la liberté, l’égalité comme moyen et la fraternité comme but ».
"VIVE LA SOCIALE, VIVE LA PENSÉE LIBRE !
VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE !"
Rennes, le 17 mai 2021, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°226 du mois de mai 2021