Dans la période trouble que nous subissons, il est plus que jamais nécessaire de garder le cap. Notre boussole ? Nos fondamentaux !

Indépendance, au sens de la Charte d’Amiens, fédéralisme, respect du mandat.

Les tentatives pour nous faire rejoindre le syndicalisme d’accompagnement voire de collaboration ne datent pas d'aujourd’hui.

Mais il est des moments plus propices à ces errements, quand les cœurs et les têtes sont désorientés.

Les mots ont un sens et c’est une guerre insidieuse qui se mène sur ce terrain là aussi.

Ainsi quand Macron qualifie les syndicats de « corps intermédiaires » il se réfère à une conception pétainiste (charte du travail) d’association du capital et du travail.

De même, quand on nous distille, comme une banalité, le terme de « diagnostic partagé », on nous conduit aux antipodes du syndicalisme indépendant.

Quand on commence à partager le diagnostic avec le patronat et le gouvernement on finit tôt ou tard par partager les ordonnances !

Ces tentatives ou tentations existent aussi à FO, ne nous le cachons pas.

Dans cette voie marécageuse, FO serait au mieux un insecte sur le dos s’agitant dans le vide jusqu’à ce qu’on l’écrase et au pire le subsidiaire du pouvoir.

Il est vital que Force Ouvrière retrouve sa force de percussion sur le seul terrain qui vaille, celui de la lutte de classe, celui des résolutions du congrès de Lille qui constituent notre mandat.

Nous n’accepterons aucun couvre-feu sur les revendications !

" VIVE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION, VIVE LA LAÏCITÉ !
QUE VIVE LA SOCIALE ! VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE !

Rennes, le 19 octobre 2020, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Edito à retrouver dans l'Interpro n°219 du mois d'octobre 2020