Le premier ministre s’est exprimé et a confirmé s’il en était besoin qu’il maintenait le fond de sa réforme mortifère pour les salariés du privé comme du public. Il a utilisé, avec l’aide de ses communicants et autres spécialistes des manipulations, les mêmes mensonges que Delevoye, l’ami des assureurs, sur le prétendu avantage qu’en tireraient les femmes ou les précaires. Mais l’enfumage même élaboré par des spécialistes a ses limites car les faits et les calculs sont têtus : tous perdants et gravement perdants avec cette contre-réforme.

Plus grave encore, après avoir essayé classiquement, d’opposer salariés du privé et du public, le sinistre personnage et sa clique essayent d’opposer les générations !

C’est une faute lourde.

Dans le même temps, dans un jeu de rôle savamment orchestré, la direction de la CFDT prend des postures d’opposant alors même que Berger n’a eu de cesse de soutenir le principe même de la réforme Macron et a combattu la mobilisation intersyndicale qui en exigeait le retrait. Instruits par les leçons de 1995, 2003 et 2010 nous serons prudents sur cette attitude qui au mieux relève de l’opportunisme et au pire de la manœuvre pour véroler le mouvement en cours. Nous nous battons depuis toujours pour l’unité la plus large mais sur des bases claires sans lesquelles la défaite et l’amertume sont assurées.

L’heure de vérité est donc arrivée et faire sauter le fusible Delevoye n’y change rien.

C’est le retrait de son projet que nous exigeons.

Je le redis, l’Union Départementale mettra toutes ses forces dans cette bataille majeure qui conditionne notre avenir, toutes générations confondues. Jamais nous n’accepterons de laisser sacrifier les jeunes générations en les laissant plonger dans un abîme de misère et de désespérance. Nous irons jusqu’au bout pour l’empêcher.

C’est notre combat, c’est notre fierté !

" QUE VIVE LA SOCIALE !
VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE ! "

Rennes, le 16 décembre 2019, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Edito à retrouver dans l'Interpro n°209 du mois de décembre 2019