Les vacances ou plus exactement les congés payés, obtenus par la grève et la lutte en 1936, ont permis de s’extraire un temps de la dure réalité de ce monde. Mais les forces du désordre capitaliste restent « en marche » à Biarritz comme ailleurs, avec leurs cortèges de désastres économiques, sociaux et environnementaux tous étroitement liés. La pire des choses serait de se laisser aller à la résignation. De laisser la main à ceux qui nous emmènent dans le mur de l’austérité à perpétuité et de la servitude.

De tous temps et en tous lieux des femmes et des hommes se sont élevés contre l’insupportable arrogance des exploiteurs. Ils ont imposé contre vents et marées leur chance.

Aucune conquête sociale, aucune liberté n’auraient été obtenues sans l’acharnement de ces justes. Conquêtes auxquelles Macron et ses complices s’attaquent comme au statut général des fonctionnaires, au droit de grève par exemple pour les territoriaux (loi dite de « transformation » de la Fonction Publique).

Nous nous trouvons dans la situation où il va falloir nous aussi imposer notre chance.

De ce point de vue la rentrée sera déterminante. Il nous faut préparer pour la gagner, la bataille des retraites. Solidarité intergénérationnelle ou retraite par points : tel est l’enjeu et il n’est pas négociable. Véritable retraite ou « retraite des morts », c’est à nous tous d’écrire ce chapitre dans le grand livre de la lutte des classes.

Dans ce contexte, le rassemblement à Paris le 21 septembre se doit d’être à la hauteur de notre histoire et de l’avenir que nous voulons construire pour nous et nos enfants. Un point d’appui pour gagner, tout en sachant que c’est par la grève interprofessionnelle (et non secteur par secteur) dans l’unité la plus large possible que nous pourrons véritablement résister, revendiquer et reconquérir.

Imposer notre chance sera aussi le 27 septembre à n’en pas douter au cœur des discussions de notre 37ème congrès à Fougères (où nos anciens se sont tant battus).

Ensemble, soudés plus que jamais, nous prendrons en main notre destin.

" VIVE LA SOCIALE !
VIVE LA CGT FORCE-OUVRIÈRE ! "

Rennes, le 26 août 2019, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général

Edito à retrouver dans l'Interpro n°205 du mois d'août 2019