25 Septembre 2018
Il suffit de passer le pont, c’est tout de suite l’aventure chantait l'ami Brassens.
Dans un tout autre genre beaucoup moins sympathique, le sinistre Macron explique qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot ! Cette nouvelle petite phrase du président des riches n’est pas seulement confondante de mépris et de méconnaissance totale de la vraie vie, mais l’expression de sa vision du « nouveau monde » : chacun est responsable de sa situation. Les chômeurs sont responsables des plans de licenciements, les salariés sont responsables des erreurs stratégiques ou de gestion de leurs dirigeants, les malades responsables d’aller mieux demain par leurs propres moyens, les anciens responsables de trouver des solutions à leurs problèmes. Dans ce monde-là, du chacun pour soi et d’un « pognon de dingue » aux mains d’une minorité de privilégiés, il n'y pas de place pour les droits collectifs, les services publics, la sécurité sociale. Tout ce qui fonde l’Égalité, la Liberté et la Fraternité.
Macron préfère lui la charité. Son altesse, tel le futur Napoléon III avec son écrit intitulé « éteindre le paupérisme », se penche avec pitié sur le sort des pauvres. Mais les 8 milliards d’euros annoncés sur 4 ans (2 milliards par an donc) ne sont qu’une vaste opération d’enfumage. En effet, ce sont 3 milliards par an que l’État va ponctionner sur les allocations sociales et les pensions. De plus, le gouvernement a décidé aussi de réduire de 1,7 Milliards les aides au logement. En clair, Macron va financer son plan pauvreté en faisant payer d’autres pauvres !
Par ailleurs, les profits explosent tout comme les dividendes des actionnaires. L’évasion fiscale atteint 60 à 90 milliards volés au pays chaque année. Pascal Pavageau expliquait récemment qu’avec le recrutement de 100 douaniers supplémentaires, on pourrait selon une étude récupérer 25 milliards par an. Non seulement, le gouvernement ne le fait pas mais il supprime des postes ! Vous avez dit bizarre ?
Face à ces fossoyeurs de la République, nous répondrons par la grève et la manifestation le 9 octobre de manière intersyndicale, interprofessionnelle et intergénérationnelle.
À nous d’expliquer et de mobiliser :
il suffit de passer le pont de la résignation pour que l’espoir renaisse.
" VIVE LA LUTTE !
VIVE LA SOCIALE ! "
Rennes, le 24 septembre 2018, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°194 du mois de septembre 2018