18 Mai 2018
Nombreux ont été, ces mois derniers, les militantes et militants FO à compter les jours qui les séparaient du Congrès Confédéral. Ils voulaient retrouver l’organisation libre et indépendante à laquelle ils sont profondément attachés.
Ce congrès, certes tendu, ce qui est normal quand il faut crever un abcès, a surtout été une magnifique leçon de démocratie syndicale.
Dans quelle autre organisation peut-on voir plus de 3500 délégués, sans filtre bureaucratique, s’exprimer et décider des orientations et des mandats ?
Dans quelle autre organisation peut-on entendre 243 intervenants dire les choses au secrétaire général sortant, sans censure aucune, sur son rapport d’activité ?
Comme je l’ai dit à la tribune, il ne s’agissait pas de régler des comptes mais de retrouver nos fondements sans lesquels FO n’est plus FO.
Et c’est ce qui a été fait et bien fait !
Ceux qui souhaitaient nous amener vers les chemins marécageux, non pas du réformisme qu'ils ne représentent aucunement, mais de l'accompagnement, de la complaisance, voire de la servilité vis à vis du pouvoir ont reçu un désaveu majeur ! Et c’est salutaire.
Notre maison confédérale peut enfin redevenir l’outil au service des salarié(e)s et de leurs revendications à un moment où la brutalité et l'arrogance des "premiers de cordée" n’a plus de limite. M. Macron vient de déclarer dans le magazine américain des milliardaires "Forbes" qu'il allait supprimer "l’exit taxe" pour ne pas incommoder les puissants de ce monde. Il est certes plus facile de taper sur les retraités, les privés d’emploi, les salariés du privé comme du public et les jeunes. Ceux "qui ne sont rien" de son point de vue.
À nous désormais avec tous ceux qui se situent dans le camp de la résistance de faire barrage à ces nouveaux barbares et de réinventer des jours heureux.
" VIVE LA SOCIALE
VIVE FORCE OUVRIÈRE "
Rennes, le 14 mai 2018, Fabrice LERESTIF, Secrétaire Général
Edito à retrouver dans l'Interpro n°190 du mois de mai 2018